06 May 2006

Les ennemis de mes ennemis sont mes amis

Blair a donc subi une grosse défaite aux élections locales. Bien fait. La social-démocratie peut tromper un temps, mais au bout d'un moment même les pauvres (soigneusement maintenus dans un état absolument lamentable d'absence d'éducation et de méconnaissance totale des mécanismes qui régissent nos sociétés) se rendent compte que leur situation ne s'est pas améliorée, contrairement à celle des bobos. Et ils se vengent en votant pour l'extrême-droite. Rien que de très banal, on a vu ça en France et ailleurs.
Le plus inquiétant est l'alliance contre-nature contractée par les déçus du blairisme et les islamistes. Le cartel électoral Respect a connu quelque succès dans les banlieues pauvres de Londres, mais est-ce là vraiment notre avenir ? Car il ne faut pas se leurrer : si les islamistes ont des objectifs communs aux nôtres, lutte contre la guerre en Irak, contre le racisme, contre l'exploitation des immigrés, leur rhétorique révolutionnaire et leur conservatisme social (homophobie, misogynie...) rappellent ce que fut, au départ, l'aventure fasciste, il y a un peu moins d'un siècle en Italie : une tentative de synthèse entre révolutionnarisme et conservatisme. Et nous savons tous sur quoi cela a débouché. Attention de ne pas répéter cette erreur !

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