27 November 2006

Basta buonismo!


Il Berlusca sviene durante un comizio a Montecatini Terme... È che ormai comincia a farsi vecchietto quel figlio di una jena... Se ci va di culo magari non passa manco capodanno... sarebbe il massimo!

26 November 2006

La guerre de l'opium (鸦片战争)

Au moment de sa sortie (1997) — qui coïncidait avec la rétrocession de Hong Kong à la Chine — on avait largement taxé ce film de revanchisme. Je l'ai vu ce soir sur Arte, dans une horrible VF qui ne fait pas honneur à la chaîne : les Chinois y parlaient français avec un accent « chinois » grotesque, alors que les Anglais parlaient français normalement. La réalité est loin, très loin, de l'image véhiculée par les media il y a dix ans. Le film est parfaitement honnête, didactique même, dans son traitement de la Première guerre de l'opium. L'administration mandchoue est dépeinte corrompue telle qu'elle devait l'être ; l'empereur Dàoguāng (道光) est un autocrate infichu de prendre des décisions ; l'armement de la Chine est dans le même état qu'un siècle auparavant. La Chine était mûre pour tomber, et comme le dit la reine Victoria dans le film : « si ce n'est pas l'Angleterre qui y va, ce sera la France ou l'Amérique». Les Britanniques sont décrits comme étant cupides et belliqueux, certes ; mais également comme ayant des institutions démocratiques : la Reine ne donne son feu vert aux opérations de guerre qu'après un vote en ce sens du Parlement.
La reconstitution historique est un bonheur pour les fanas de films en costume : la cour mandchoue, les soldats chinois et britanniques, les bateaux, et même les scènes à Londres et en Angleterre (avec une inauguration de voie ferrée par la reine Victoria). Tout cela est d'une qualité bien supérieure à ce qu'on voit habituellement dans les films chinois.
Le seul point faible du film est qu'il introduit au départ une foule de personnages secondaires qu'on perd ensuite totalement de vue et qui ne reparaissent plus. Bizarre. Hormis ce petit détail, ce film est absolument à voir pour tous les passionnés d'histoire, et pas seulement d'histoire chinoise.
Ce film nous permet également de nous rendre compte de l'immense défaite subie par la Chine au XIXe siècle (d'après J. Gernet, les troupes anglaises qui attaquent Canton en 1841 ne sont fortes que de 2400 hommes !), défaite qui a toujours obsédé les Chinois, et qui explique leur soif de puissance et de richesse actuelle. Le côté positif de la chose est que, apparemment, les Chinois ont retenu la leçon de l'Histoire et que c'est par le commerce et non par les armes qu'ils cherchent à laver l'affront d'il y a un siècle et demi.

Borat: Cultural Learnings of America for Make Benefit Glorious Nation of Kazakhstan

What could I possibly write that hasn't been already written about this extremely funny and astute film? I just can't wait for the DVD edition, to see all the extra footage that was left out of the film.
How can anybody feel offended by the film? 'Borat' may seem offensive vis-à-vis minorities, but in the end, amongst Borat's victims, the ones who come over as nicer from the film are women, gays, Jews, Blacks. Borat may seem offensive vis-à-vis Americans, but except for the rodeo vignette and the one with the Pentecostal congregation, everything could have happened in Europe (and it actually did — remember Borat's interviews of Britons as shown on Channel 4). The part in Kazakhstan (actually shot in Roumania) made me feel bad — Americans may be uncultured and bigoted, but we Europeans allowed half of our continent to remain in such dire poverty.
The only thing that slightly disappointed me was that I would've liked to see more vignettes with unwary 'victims' of Baron Cohen and less Borat-dreaming-of-Pamela scenes.

V pour Vendetta



J'ai enfin lu V pour Vendetta. C'est une BD intéressante, très intéressante, qui m'a fait penser aux anciennes BD de politique-fiction de Christin et Bilal plutôt qu'aux comics de super-héros, bien que le personnage principal, « V », s'apparente davantage à un super-héros qu'aux hommes ordinaires broyés par la politique des BD de Christin et Bilal.
V pour Vendetta a plus de vingt ans, et ça se voit. Faut-il vraiment aller chercher l'avénement d'un nouveau régime nazi comme suite à une troisième guerre mondiale pour imaginer des caméras à tous les coins de rue et des flics tout puissants ? Malheureusement, non. Ce qui pouvait paraître délirant au début des années 80 est de l'ordre du futur proche aujourd'hui. Il n'y a pas besoin d'un coup d'état fasciste et de l'instauration d'un régime totalitaire pour subir ce que subissent les Britanniques dans V pour Vendetta. Les élections « démocratiques » suffisent amplement, pour peu que le choix soit restreint à des candidats law & order. En 2002, j'ai pu voter pour qui je voulais au premier tour, mais j'ai dû voter pour Chirac au second tour, je n'avais pas le choix. En 2007, si ça continue comme ça, il me faudra voter pour Ségolène Royal dès le premier tour, de peur d'avoir un second tour Sárközy-Le Pen, c'est-à-dire que ce sera dès le premier tour que je n'aurai pas le choix ! Et si la presse bourgeoise et les sondages bidons continuent leur travail de sape, 2012 sera peut-être bien l'année où, élections « démocratiques » ou pas, tous les candidats défendront de toutes façons des positions law & order.
Mais, bien avant 2012, nous avons en ce moment même des discussions au Parlement sur une loi transformant les maires en shérifs. Demain, ils pourront, autant qu'ils le souhaiteront, installer des caméras de surveillance et embaucher des policiers municipaux... L'Œil et la Main de V pour Vendetta, c'est ici et maintenant.

24 November 2006

Memento Mori (여고과담 II)


Un film très étrange sur une histoire d'amour contrariée entre deux lycéennes dans un internat coréen. L'une d'entre elles est charismatique, brillante, douée en musique et pour les études ; l'autre est plutôt sportive et intravertie. Comme suite à un événement qui sera dévoilé progressivement dans le film, une des deux lycéennes se suicide en se jetant du toit du lycée.
Une autre jeune fille trouve le journal tenu en commun par les deux amantes et, petit à petit, devient complètement fascinée, obsédée, par leur histoire d'amour, et finit par s'identifier à la lycéenne décédée.
La fin du film est ouverte à interprétations ; je pense qu'il faut le regarder plusieurs fois pour bien l'apprécier. Le seul regret est que le film ait été marketé « film d'horreur asiatique » parce que c'est la mode... c'est plutôt une histoire d'amour et un huis clos (toutes les scènes sont tournées dans le lycée/internat).

Mon école change de nom !

Eh oui, en bon ingénieur, je suis les péripéties de mon école, même si ça fait 15 ans que j'ai eu mon diplôme.
Après avoir quitté le plateau du Moulon et atterri sur le campus de l'X, j'imagine qu'il fallait changer le pauvre nom franchouillard de l'École Supérieure d'Optique en quelque chose de plus prestigieux.... et, mon Dieu, le nom qui est sorti du chapeau est Institut d'Optique Graduate School. Je ne sais pas trop ce qu'il faut en penser. D'après Wikipedia, une graduate school est :
une composante d'une université s'occupant des études postérieures au bachelor,

et le terme n'a pas d'équivalent en Europe (même pas au Royaume-Uni). Sachant que le bachelor correspond à la licence (toujours d'après Wikipedia), c'est pas faux. Mais un peu pompeux...

22 November 2006

Harry Potter and the Goblet of Fire

I can't believe this film scores 7.8 on IMDb. The film's length is 157 minutes and God are the first 100 minutes boring. We see the stupid magician schoolchildren go through their stupid championship whilst NOTHING happens. At least in the other Harry Potter movies, you had all those small details (the living paintings, the ghosts, all that magic shit) that made you suspend disbelief and actually enjoy the silly scenes at the school. But in this one, those scenes are incredibly lame. And the magic is gone. 100 empty minutes. Then suddenly something happens (a murder!), and the films gets going. The last 60 minutes aren't bad, probably on par with the 1st Harry Potter movie, and better than the 2nd, but fuck why did the real story have to start so late?

20 November 2006

The Blade (刀)

Banditry; brutality; brothels; barrenness; beatings; bloodbaths; beheadings; betrayals; blades. Tsui Hark's take on the classic myth of the one-armed swordsman is closer to Spaghetti western than to wǔxiá piàn.
I loved this film, I loved every moment of it. I loved its debunking the wǔxiá piàn myths. I loved the portrayal of violence as unglamourous. Of martial arts skills as not necessarily useful (the monk in the beginning of the film) or helpful (the prostitute killed by accident). Even xiào (孝), that most cardinal of Chinese virtues, gets criticised.....
Highly recommended.

19 November 2006

Scoop

Woody Allen is back at his best! This film features all the idiosyncrasies that are a hallmark of his films: magic, humour, romance, a mystery murder, and a Brooklyn Jew full of anxieties. Some people may think that Woody Allen is incapable of renewing himself. Wrong, wrong. Watch this film and you'll laugh your guts out, whether it's the first time you see a Woody Allen film, or whether you've seen them all.
Also, Woody Allen has finally come to terms with the fact that he simply cannot portray himself as the male lover any longer, no matter how unlucky or pathetic. So this time he's playing Scarlett Johansson's father (the fact that, at 66, he was playing the role of Helen Hunt's lover in The Curse of the Jade Scorpion kinda ruined it for me).
Highly recommended.

Gremlins

The year is 1984. It is the peak of the Reagan era (1984 is the year Reagan is re-elected through a landslide win). Yuppies rule. Being greedy, selfish and ruthless is in. Judge Reinhold's character (Gerald Hopkins) epitomises these 'values'. Here's a snippet of a conversation between Gerald and Billy, the main protagonist of the film:
Gerald: Guess who almost signed for unemployment today?
Billy: I give up.
Gerald: You... But Mr. Corben had second thoughts. He gets so sentimental around the holidays.
Billy: Imagine that.
Gerald: If it was up to me, I would have fired you in a second.
Billy: Well, a merry Christmas to you too.

Billy, although a kid, works in a bank to support his family (doing all kinds of blunders, hence the conversation). Everybody in his town sort of has small jobs, because the main factory just got closed down. Moreover, Mrs. Deagle, the landlady, is very mean, and won't condone people not being able to pay the rent. But Christmas is near, so everybody just puts on a brave face and tries to live through their problems...

Enter Gizmo. He's a cuddly, lovely koala-like sentient pet Billy's father found in New York's Chinatown. But the Chinese who sold it warned Billy's father against getting water onto the 'mogwai' (móguài actually means demon in Chinese) and against feeding it after midnight.
Of course, both events happen, and the nice, furry pet spawns an army of evil reptile-like monsters (the gremlins) who wreak havoc in the small town, drinking booze, smoking cigars, destroying property, burning out building, and killing Mrs. Deagle and looting the department store during a night of terror for the inhabitants.
Predictably enough, Billy and Gizmo manage to dispatch the gremlins. The morning after, news commentators who flock to the disaster-struck city describe it as having been the scene of riots.

For me, the film is an allegory of the Reagan era, and of how Americans should have reacted to it: by rioting, killing the landlords, looting the department stores. The gremlins are within us, as shown by the fact that they are created out of Gizmo's very body. They embody the anarchic tendencies that we all have but that we hide deep within ourselves.

16 November 2006

Celebrity Collage





I am a sucker for these silly internet thingies...

11 November 2006

El Laberinto del Fauno


Spain, 1944. It is the aftermath of the Spanish Civil War. In the Pyrenees, an arrogant Nationalist officer (Capt. Vidal, a frightening Sergi Lòpez), who has established his headquarters in a remote hamlet in the forest, is ruthlessly tracking down the last remnants of the Republican forces, who are hiding in the mountains. His pregnant wife and her daughter from her previous marriage arrive at the hamlet to live with him but are kept there in near-seclusion by the insensitive officer. The girl, Ofelia, escapes the cruelty of the Civil War and of her dour stepfather through an imaginary world filled with fairies. The entrance to her fantastical world is a stone labyrinth guarded by an ambiguous faun pretending to be her servant [hence the title of the film].
Throughout the film, Capt. Vidal reveals his penchant for criminal behaviour whilst we are left wondering whether Ofelia's fantastical world is imaginary or real.
El Laberinto del Fauno's major success lies in intertwining the harsh, unglamorous reality of the Spanish Civil War with Ofelia's fantasies, even more so than in Peter Jackson's Heavenly Creatures. For me, this is really El Laberinto del Fauno's major breakthrough. Where, for instance, the Harry Potter or the Narnia stories could be set in any time, any location, El Laberinto del Fauno is inextricably linked with the terror wrought by Franco's fascist régime.
Also, Ofelia's fate is much more traumatic than Harry Potter's or than Tolkien's Hobbits' because the most horrid monster of the film, in the end, is not the faun or the Pale Man, but Capt. Vidal. And, alas, it has been proved many times in history that the vilest monsters have always been human beings.
Highly recommended (but not for children!).

Marnie

A Hitchcockian treat. Despite it being so predictable (you know when they are going to kiss, when they are going to argue, when they are going to be reconciled...) I love this film. As is usual with Sir Alfred's films there is an array of recurrent themes: the distant blonde, the psychological trauma from the past, the chance encounters. The actors are beautiful, the cinematography is brilliant. A treat!

10 November 2006

Saboteur

Purportedly one of Hitchcock's 'lesser' films, Saboteur still scores 7.3 on IMDb.
The film presents the usual array of Hitchcockian themes: the falsely accused innocent, the woman met by chance, the mysterious and wealthy villains, the [literally] cliffhanger scenes; it particularly reminded me of North by Northwest. Recommended.

09 November 2006

Io sono un autarchico

Nanni Moretti's very first film (1976), shot in 8mm, and yet a masterpiece of Italian cinema. Most films from that period of time have become irremediably obsolete. Not Io sono un autarchico. Moretti's film is both a parody of the 'leftist' films/plays/happenings of the 70s, a self-parody of the Bourgeois extraction of said 'leftists', and a (still very actual) reflection on love, adulthood, parenthood, the kind of 'problems' that befall you when you are a twenty- or thirty-something.

My favourite quote is towards the end of the film. Fabio, the stage manager of the play the protagonists are rehearsing, has finally managed to meet an influential theatre critic.
Marxist theatre critic:
—Perché Lei vuole fare teatro? Per arricchire? Per diventare famoso?
Perché Le interessa questo mezzo espressivo. Comunque Lei farà teatro. Perché quello che si vuol fare a vent'anni lo si fa, nella vita.
Fabio Ghezzi, the stage manager:
—Beh insomma, vent'anni...
Marxist theatre critic:
—Trenta, trentacinque...

Vampires, tome 1

Les mangaka d'aujourd'hui exploitent leur sujet jusqu'à la moëlle. Détective Conan a dépassé les 50 tomes, Inu-Yasha 40, Shaman King ou Samurai Deeper Kyo 30... Tezuka, lui, dépassait rarement les 10 tomes sur une série donnée. Parfois, même, il arrêtait des séries en cours, comme Vampires, qui conte (malgré son titre) l'histoire d'une tribu de loups-garous dans le Japon contemporain. Le manga mêle, comme toujours chez Tezuka, humour, détails assez enfantins, et événements graves (cruauté, mort). Ce premier tome met surtout en place les personnages : Toppei le loup-garou, son petit frère Chippei, Tezuka lui-même (!), le méchant Rock, et sa victime la jolie et naïve Onishi Mika.
On retrouvera dans l'Ara aux sept couleurs des thèmes déjà abordés dans Vampires : le personnage capable de se déguiser à volonté, la trame vaguement tirée d'une pièce de théâtre (Macbeth de Shakespeare).

Starbucks contre l'Éthiopie

L'ONG britannique Oxfam mène une campagne pour protéger les caféiculteurs éthiopiens de la voracité de l'ogre de Seattle (non, pas Microsoft, Starbucks).
Tous les détails ici (spécial dédicace à mes amis bobos qui vont boire leur café 2 euros chez Starbucks parce que « c'est non-fumeur et y a le wifi »).

03 November 2006

Zinda Laash

This 1967 Lollywood film is the Pakistani take on the classic vampire myth. The story is pretty faithful to Bram Stoker's novel but is set in 1960s Pakistan (with incredibly good-looking girls, my, what a difference with today!). The rather convincing horror story is interspersed with the usual Asian song-and-dance numbers, giving the film a very, very weird aspect but also welcome breaks with stunning actresses, especially young Deeba. All in all, I really liked this film, and found it had quite an erotic charge. Recommended!