12 January 2008

MON 810 : bon débarras !

OGM - INTERDICTION DU MAÏS MON 810

La clause de sauvegarde n'est qu'un premier pas

Distances de protection fantaisistes, pollution d'autres génomes, empoisonnement d'organismes non ciblés... cela fait des années que des scientifiques de renom sont aux côtés des écologistes pour exposer - notamment dans les prétoires - les risques masqués des OGM.

L'activation de la “Clause de sauvegarde” par le Gouvernement français pour bloquer la diffusion du maïs MON 810 vient donc tard, mais elle ne peut que satisfaire les Verts européens comme l'immense majorité de nos concitoyens qui ne supportaient plus que des multinationales jouent impunément avec le respect du vivant, la santé des populations, et les droits d’une agriculture non transgénique.

Il faut être conscient que la démarche de la France, confrontée à l'évidence scientifique, marque un tournant fondamental dans ce dossier. Elle vient en effet conforter celles d’autres États Membres qui ont, eux aussi, déjà interpellé Bruxelles sur les dangers des OGM. Il faut maintenant qu'au delà de la révélation - enfin officielle - des risques, tous ces pays se coordonnent pour écarter définitivement le danger OGM en dégageant le cas échéant les majorités requises au Conseil, mais aussi pour remettre à plat une législation que les Verts européens ont toujours jugée inadaptée.

Rappelons que la France, condamnée dès juillet 2004 par la Cour de Justice européenne, n'a même pas encore transposé la directive de 2001 en la matière et que, de fait, tous les champs OGM en France sont illégaux. Suite à la reconnaissance gouvernementale des risques, on peut désormais envisager la révision des procès de toutes les personnes qui se sont opposées à la culture de tels maïs. Les délinquants n'étaient pas ceux que l'on croyait...

Gérard ONESTA
Député Vert européen
Vice Président du Parlement européen
Faucheur volontaire

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