31 July 2011

Indonesia

Aux Pays-Bas il y a des restaurants indonésiens à tous les coins de rue. À Paris, il y en a très peu. Bien sûr, les Pays-Bas sont l'ancienne puissance coloniale, mais la cuisine indonésienne mériterait vraiment d'être davantage connue à Paris.

Indonesia (12, rue de Vaugirard) est probablement le plus ancien restaurant indonésien de Paris. Ouvert en 1982 par des Indonésiens fuyant la dictature d'extrême-droite de Suharto, Indonesia a la particularité d'être organisé en SCOP, c'est-à-dire que les salariés partagent les bénéfices.

Le décor (récemment refait) présente des tableaux, des broderies, des masques et des marionnettes indonésiens typiques et est très chaleureux. Avant de dîner, un petit cocktail aux saveurs d'Asie du Sud-est vous réchauffera encore plus !

Le plat indonésien typique est le rijsttafel. Il consiste en un plat de riz servi avec une grande quantité de petits accompagnements, qui vont des légumes sautés aux viandes en sauce. Chaque type de rijsttafel présente des accompagnements différents, mais le principe reste toujours le même. Pour ma part j'ai pris un rijsttafel végétarien, accompagné de six petits plats végétariens très variés. Pour ceux qui ne connaîtraient pas la cuisine indonésienne, elle se situe quelque part entre la cusine indienne (pour les plats en sauce) et la cuisine du sud-est asiatique (pour les plats sautés ou frits), ce qui donne une idée de la variété de saveurs et de textures différentes.

Ma femme a pris un nasi goreng qui est comme une version plus simple du rijsttafel , et avec des acompagnements frits ou sautés plutôt qu'en sauce.

Au total on en a pour environ 20 € par personne, mais c'est vraiment très bon et très copieux. En outre, contrairement aux autres restaurants asiatiques, il y a des desserts qui sont vraiment bons et originaux.

Pour les fauchés, il y a des formules du midi à 10 €.

29 July 2011

Noodle King

Restaurant à éviter le midi quand tous les cravateux de Drouot viennent y déjeuner. Ils parlent très fort parce qu'ils se croient les maîtres du monde juste parce qu'ils vendent très cher des objets sans intérêt.

En revanche le soir Noodle King (1, rue de la Grange Batelière) est un havre de paix. Il y a peu de clients, principalement des habitués, et on peut ainsi y savourer tranquillement les meilleurs raviolis grillés de Paris. Un pur instant de bonheur.


Les soupes et les nouilles sautées sont également très bonnes, et le menu illustré par des photos qui aident à se décider lorsqu'on ne connaît pas bien les plats asiatiques.

28 July 2011

L'Orient d'or

L'Orient d'or se trouve à l'angle de la rue de Trévise et de la rue Richer, dans un quartier où il y avait autrefois plein de petits restaurants juifs mais qui est en train de se remplir de cantines asiatiques.

J'avais déjà repéré ce restaurant et il m'avait bien intrigué : « cuisine du Húnán ». Comme tous les amateurs de cuisine chinoise le savent, la « cuisine chinoise » n'existe pas. Dans un pays de 10 millions de km² il y a nécessairement plusieurs cusines. Cela dit, si je connais bien les cuisines pékinoise, du Nord-Ouest, sichuanaise, cantonaise, ou du Zhèjiāng, je n'ai jamais entendu parler de la cusine du Húnán.

En fait un rapide coup d'œil sur la carte et sur les petits piments stylisés qui accompagnent les noms des plats permet bien vite de se rendre compte que la cuisine du Húnán doit ressembler à celle du Sìchuān... avec tout de même un grand nombre de plats dits « xiāng » que je n'ai encore jamais vus à Paris, chacun accompagné de son petit historique : la carte est très instructive. Il va falloir que je revienne plusieurs fois pour tout goûter !

Il y a également des « menus » avec des nems et du riz cantonais ; j'imagine qu'ils sont là pour le Français ignare et pressé, car il y a beaucoup de clients chinois. À éviter absolument, quitte à devoir payer plus cher les plats de la carte.

J'ai commandé une salade de champignons noirs frais (entrée) et du tofu aux jaunes d'œuf (plat), avec du riz blanc. Le serveur me prévient tout de suite que "Français aiment pas ce plat" lorsque je commande le tofu, ce qui est bon signe. L'attente est longue, ce qui est encore plutôt bon signe, et les deux plats arrivent en même temps, ce qui est également bon signe. La salade est pleine de goût et croquante, avec juste ce qu'il faut de vinaigre et de piments. Le plat de tofu est très original, un peu fade il est vrai, mais il fallait absolument que je le goûte.

En conclusion : 17,50 €, peut-être un peu cher pour ce que j'ai pris. Je me jure de revenir goûter un des plats de la page « xiāng » de la carte.

26 July 2011

Mirae

J'étais convaincu que l'on ne pouvait trouver de bon restaurant coréen, en France, qu'à Paris intra muros, et même, plus précisément, qu'à l'intérieur du périmètre XIVme/XVme affectionné par les Coréens...

Un camarade du cours de coréen m'avait, il est vrai, chaudement recommandé Mirae (50, rue Jean-Jaurès à Puteaux) mais je n'avais jamais trouvé le moment d'essayer ce restaurant — pourtant je travaille à la Défense.

Aujourd'hui, j'ai saisi l'occasion d'une journée moins chargée pour faire le petit déplacement jusqu'en bas des tours ! Je m'attendais à trouver l'habituelle cantine à banquiers servant du simili-japonais.

Surprise ! Mirae est un petit restaurant coréen à gestion familiale qui, malgré la clientèle 100% européenne sans doute peu au fait de gastronomie coréenne, fait l'effort d'offrir des plats typiques, et même des plats qui sortent des sempiternels bulgogi et bibimbap proposés par les « cantines » coréennes de la capitale.


Après une petite salade du genre « restaurant japonais » (seule fausse note de ce repas fantastique) on m'a servi un beau et grand manduguk avec trois banchan et un bol de riz blanc. Le manduguk est une soupe coréenne typique contenant des mandu (raviolis coréens) et des pâtes de riz très épaisses, cuits dans un bouillon clair de bœuf. Les mandu étaient juste sublimes. Là où même de bons restaurants se limitent à des sortes de raviolis chinois ou japonais (jiǎozi/gyōza 餃子), ici on m'a servi de vrais mandu (만두) coréens qui eux ressemblent plutôt à des pelmeni (пельмени) sibériens — preuve de l'influence du nord de l'Asie sur la Corée — et contenant une farce d'une finesse et d'une légèreté incroyables. J'ai demandé à la patronne de quoi était faite la farce mais elle n'a pas voulu me le dire... les bons cuisiniers sont jaloux de leurs secrets ! Les banchan étaient également très fins, mais ce sont vraiment les mandu qui m'ont fait la plus forte impression.

J'ai payé ce menu 12,50 € ce qui est très raisonnable à proximité de la Défense.

24 July 2011

Gwon's Dining

Gwon's Dining (51, rue Cambronne) a la réputation d'être le meilleur restaurant coréen de Paris. Comme son nom l'indique, Gwon's Dining n'est ouvert que le soir. Nous y sommes justement allés ce soir.

Le restaurant est plutôt « classe », avec une déco minimaliste et épurée, de très beaux couverts, et des toilettes impeccables.

La carte est imprimée chaque jour selon le marché, ce qui est gage de qualité et de fraîcheur, mais qui peut également causer de petits désagréments : j'espérais commander un sinseollo... mais il n'y en avait pas !

En entrée nous avons partagé des raviolis frits qui étaient absolument parfaits et du niveau des meilleurs restaurants chinois de Paris. Ensuite j'ai pris une cassolette au kimchi, tandis que ma femme a pris une marmite de bœuf. Les plats étaient très copieux et accompagnés de riz blanc et de cinq banchan au goût très authentique.

Nous n'avons pas pris de dessert, mais la patronne nous a offert des cubes de pastèque avec l'addition (un peu plus élevée que dans les autres restaurants coréens où j'ai l'habitude de manger).

Au final, un restaurant qui sait allier quantité et qualité.

20 July 2011

Yi Shun

Les Parisiens commencent à se rendre compte que la cuisine chinoise, ce n'est pas nems + poulet ananas + riz cantonais. Et en outre, depuis 2-3 ans, on commence enfin à trouver de bons restaurants de pâtes chinoises dans la capitale (non, les Chinois ne mangent pas que du riz !).

Yi Shun (1, rue Cherubini) est un de ces restaurants spécialisés dans les pâtes chinoises et, plus particulièrement, dans les lāmiàn (拉麵), ces nouilles fraîches que l'on étire à la main. Ces nouilles sont ensuite servies soit en bouillon, soit sautées.


Nous avons opté pour une entrée de salade de champignons noirs aux arachides fraîches et des nouilles en bouillon. Si les nouilles elles-mêmes n'étaient pas aussi bonnes qu'aux Pâtes Vivantes, l'entrée était typiquement chinoise, et le thé vert était parfait.

18 July 2011

Guibine Opéra

La cuisine coréenne commence enfin à être (re)connue en France — ou du moins à Paris. Pour le néophyte, nous pourrions brièvement la décrire comme trait-d'union entre les cuisines chinoise et japonaise, à l'instar du trait-d'union culturel, linguistique et religieux que fut la Corée entre la Chine et le Japon aux époques impériales. Et si de nombreux restaurants coréens à Paris renforcent ce cliché (au sens d'instantané photographique) de la cuisine coréenne, il en est d'autres qui, heureusement, nous permettent d'apercevoir toutes les facettes de cette cuisine saine et variée.

Guibine Opéra (44, rue Sainte-Anne) passe, parmi les « fans » de cuisine coréenne, pour être un temple de la cuisine coréenne à Paris. Je m'y suis rendu ce midi pour déguster enfin un bibim naengmyeon [비빔 냉면] après moult recherches infructueuses auprès de mes autres adresses coréennes. Eh bien le pélerinage fut fructueux. Pour 16 € on m'a servi un bibim naengmyeon fort respectable avec ses petits banchan [반찬] en accompagnement. Le tout rigoureusement végétarien. Alors certes c'est plus cher que la moyenne des restaurants coréens, mais je le recommande. Et il y avait aussi des menus du midi à 10 € avec des plats moins recherchés.

17 July 2011

Hú Jiā "Freed"

When Ài Wèiwèi was freed, back in June, the media reported that Hú Jiā was also "freed". Actually what happened was that he was released from jail, but he's still under house arrest. Given his health problems, this is a bad situation.

We must continue monitoring the situation.