30 December 2014

Bayon

Je ne sais même plus combien de temps cela faisait que j'essayais de déjeuner au restaurant Bayon (121, rue Monge — fermé le dimanche et le lundi soir). Entre les fermetures pour travaux, pour congés, ou la malchance de tomber sur un jour de fermeture ; bref, il semblait qu'un quelconque destin ennemi m'empêchait d'essayer ce restaurant cambodgien situé en bas de la rue Monge.

Ce midi — victoire — j'ai réussi à y déjeuner. Le restaurant se présente comme un bar qui se prolongerait par une petite salle toute en longueur, pas particulièrement « asiatique » d'aspect, à part quelques photos du Cambodge collées au mur nord.

La carte est intéressante et variée et, sans atteindre les délires de longueur de certains restaurants du XIIIe ou de Belleville, elle donne un bel aperçu de la variété de la cuisine cambodgienne. Il y a même une section Vegan.

Chaque jour, il y a un menu avec deux plats du jour différents, viande et poisson. J'ai pris le menu poisson du mardi, avec un copieux flan aux légumes salés en entrée, une soupe de poisson caramélisé en plat de résistance, accompagnée d'un gros bol de riz nature, et le café, tout ça pour 14 €.



Le flan était particulièrement délicieux, avec un contraste intéressant entre la douceur du flan, le salé des légumes, et la bonne dose de poivre en surface.
La soupe de poisson était à la fois moins inattendue et moins « exotique » que d'autres soupes de poisson que j'ai pu goûter dans des restaurants cambodgiens — la cuisine cambodgienne comportant énormément de plats à base de poisson.

Globalement, un déjeuner qui m'a laissé un goût agréable en bouche et un ventre bien rempli :)

22 December 2014

Les Trois Royaumes (诸葛江湖)

Un jour il faudra que j'écrive un billet sur la différence entre les noms chinois et français des restaurants chinois... Il n'y a souvent juste aucun rapport.

Dans le cas qui nous intéresse, le rapport est tenu. Le nom chinois de ce restaurant de spécialités sichouanaises est 诸葛江湖, ce qui pourrait vaguement se traduire par « les rivières et les lacs de Zhūgě ». Zhūgě Liàng était le premier ministre du royaume de Shǔ à l'époque des Trois Royaumes Combattants (3me siècle avant JC), ce qui fait le lien avec le nom français du restaurant : Les Trois Royaumes. Par ailleurs, le royaume de Shǔ correspond approximativement à la province actuelle du Sìchuān, et le restaurant propose bien des spécialités sichouanaises.

Le restaurant est situé au 25, rue d'Enghien, au cœur de la nouvelle Mecque de la cuisine chinoise, et vient d'ouvrir il y a seulement un mois et demi. Il est très beau, avec des murs nus révélant l'ancienne structure en pierre, et une jolie déco chinoise moderne, à l'opposé des kitscheries de Belleville ou du XIIIe arrondissement et, en revanche, complètement cohérente avec cette nouvelle génération de restaurants chinois qui sont apparus dans le IXe et le Xe.

Le service est à l'avenant, avec une serveuse qui a un petit ordinateur qui envoie automatiquement les commandes à une petite imprimante. Mais malheureusement la dite imprimante se trouve à l'opposé de la cuisine, et la serveuse a passé un quart d'heure à faire des allers-retours entre l'imprimante et la cuisine avant de bien vouloir prendre ma commande.

La carte présente principalement des gros plats à partager entre plusieurs convives et, comme j'étais seul, cela a restreint mon choix. J'ai fini par l'arrêter sur un plat de nouilles froides à la sichouanaise (Sìchuān liángmiàn) qui consistait en un mélange de nouilles froides et de légumes en julienne abondamment arrosés d'une sauce très piquante.

Un plat très copieux pour seulement 6,80 €, ça m'a un petit peu consolé de ne pas avoir pu goûter les gros plats que je voyais sur les autres tables (où les clients étaient tous chinois).

Un endroit où, nécessairement, il me faudra revenir avec des amis afin de goûter les plats à partager !

Sìchuān liángmiàn

Retour juin 2018 : Trois ans et demi après ma première visite, le restaurant n'a guère changé. La serveuse a toujours son petit ordinateur à la main, et est toujours en train de courir d'un bout à l'autre de la grande salle à manger. Le rapport quantité-prix est toujours incroyable, sauf au niveau des boissons, plutôt chères. Il y a désormais des plats du midi, dont ce gargantuesque mápó dòufu :


09 December 2014

Restaurant Pékin

La rue de Trévise est un peu devenue LA rue de la world food, Rive Droite ! On y trouve nombre de restaurants qui, à ma connaissance, sont relativement uniques à Paris : ukrainien, ouzbek, malais... et maintenant un nouveau restaurant de spécialités du nord de la Chine, qui s'appelle tout simplement le Restaurant Pékin (44, rue de Trévise).

Alors ce n'est pas aussi bon que le Palais de Confucius ou que les restaurants de la rue de Budapest, mais les jiǎozi étaient vraiment très, très bons et les aubergines en sauce yúxiāng très honnêtes. Une bonne adresse.


Kohyang

Kohyang (6, rue du Général Estienne) est vraiment ce que l'on peut appeler un petit restaurant coréen typique. Typique par l'accueil et la gestion familiale, typique par les clients (grosse proportion de Coréens !), et typique par les plats servis, qui sont en outre bons et copieux mais pas particulièrement raffinés. De la cuisine comme à la maison, quoi. Mes amis, par exemple, ont commandé du budae jjigae (« ragoût de l'armée »), un plat à base de viande en boîte (« spam ») que je n'avais encore jamais vu à Paris.

Tout ça est également accompagné de boissons typiques, dont l'étonnant makgeolli, sorte de vin de riz non filtré qui se boit à température ambiante.

En conclusion, si vous souhaitez manger des plats costauds et bien arrosés dans une ambiance coréenne, cet endroit est pour vous.

Budae jjigae avec... des knackis !

Naengmyeon -- on voit le bol de makgeolli au-dessus