31 December 2015

Noodle 麺館

Le restaurant à nouilles Noodle 麺館 (54, rue Sainte-Anne) appartient à la même famille que Noodle King, un de nos restaurants préférés, déjà chroniqué sur ce blog. La carte est rigoureusement identique, mêmes prix, mêmes plats, dans le même ordre... en fait c'est vraiment la même carte.

Pas de secrets donc, nous aimons. La déco est un peu plus moderne que dans l'établissement de la rue de la Grange Batelière, mais on trouve les tables un peu plus proches et un peu plus petites. C'est donc légèrement moins confortable, mais tout aussi bon. En tout cas, si vous avez envie de manger chinois dans la Mecque de la cuisine japonaise qu'est la rue Sainte-Anne, n'hésitez pas.

Brioches végétariennes aux légumes

Soupe au pied de porc

Soupe tin tin épicée

23 December 2015

80 & 90 (捌零玖零)

Le 80 & 90 (捌零玖零) — ainsi nommé à cause des décennies de naissance de ses propriétaires ! — est un sympathique restaurant sichouanais sis au 24, rue d'Enghien, pile en face du restaurant Les Trois Royaumes, déjà chroniqué ici, et également sichouanais.

Le 80 & 90 a fait le choix de la modernité et du design, et c'est un endroit vraiement agréable (cf. photos) avec une déco de type « pop asiatique » mettant à l'honneur le panda, animal symbole de la province du Sìchuān. La déco plaira sans doute aux jeunes filles.



Le restaurant propose un assortiment de spécialités sichouanaises avec une prédilection pour les grosses soupes à partager, que l'on retrouve heureusement en portions individuelles dans les menus du midi, tous en-dessous de 10 € mais pas très copieux. Une fois de plus, ça devrait plaire aux filles...

Les plats sont bien épicés mais pas trop piquants ce qui, une fois de plus, devrait bien plaire aux demoiselles (décidément). Je n'ai pas été particulièrement enthousiasmé mais pas non plus déçu. Disons que c'est dans la bonne moyenne des restaurants sichouanais de Paris et, en tout cas, c'est certainement celui où j'irais avec ma femme ou ma fille, qui ne supportent pas les plats trop pimentés.









17 December 2015

Noodle Bar (海記麵食)

Noodle Bar (31bis, rue Nationale) est un restaurant dédié aux nouilles chinoises sous toutes leurs formes : en bouillon, sèches, sautées, poêlées... Il y en a vraiment pour tous les goûts. Personnellement je les préfère en bouillon et j'ai donc pris un gros bol (très copieux) de nouilles aux gros intestins de porc, au sein d'un menu du midi à 13,50 € qui comportait également une entrée de raviolis aux crevettes frits et un thé au jasmin.

Le restaurant ne représente pas une cuisine chinoise particulière mais est vraiment consacré aux nouilles... il y avait ainsi des plats d'inspiration hongkongaise, taïwanaise comme du nord de la Chine.




Un endroit où il faudra revenir pour tout goûter !

Edit 27/6/2017 : J'y suis effectivement retourné à plusieurs reprises, et mes premières impressions ont été confirmées. Désormais, il y a également d'autres plats que les plats à base de nouilles.

Noodle Bar a désormais un site qui permet de commander des plats pour une heure donnée et de passer les chercher à l'heure dite. Très pratique quand on bosse à côté !

09 December 2015

Foodi Jia-Ba-Buay

Il y a peu de restaurants taïwanais à Paris. L'immigration chinoise en France provenant soit de la République Populaire de Chine, soit de la diaspora chinoise de l'ancienne Indochine française, ce n'est pas non plus particulièrement étonnant.

Avec la fermeture du Canard Bronzé, il y a désormais encore moins de restaurants taïwanais à Paris ! C'est donc avec plaisir que j'ai découvert que le restaurant taïwanais ZenZoo (2, rue Cherubini — pas encore chroniqué sur ce blog) avait un petit frère, Foodi Jia-Ba-Buay (2, rue du Nil).

[attention : l'adresse officielle est « 2, rue du Nil » mais en réalité la porte d'entrée se trouve rue de Damiette]

Le restaurant est de taille moyenne, et est décoré avec goût avec du mobilier en bois et de la vaisselle taïwanaise accrochée aux murs. Il y a une grande cuisine au centre du restaurant où l'on peut voir s'activer la cheffe cuisinière. Les prix ne sont pas donnés mais c'est toujours le cas dans les restaurants taïwanais. Les plats sont des plats chinois avec une espèce d'influence « fusion » comme il se doit pour cette île au passé tumultueux et cosmopolite.

bentō du jour


J'ai pris le bentō du jour avec crevettes sautées en sauce piquante, deux accompagnements et riz blanc, ainsi qu'un dessert « fusion » : de la panna cotta parfum matcha. Le bentō était copieux et bon mais j'ai été un peu déçu par le fait que la sauce prétendûment piquante ne le fût point. Les cacahuètes qu'on peut voir au centre de la photo, en revanche, étaient des arachides fraîches et piquantes, et ça c'était particulièrement délicieux et inattendu. La panna cotta était exquise, et l'on ressentait parfaitement bien la douce amertume du matcha. Épatant. En revanche la pâte de haricot azuki n'apportait pas grand-chose de plus (et pourtant j’adore ça). Bref, un bon repas même si c'était un peu cher (env. 16 euros).

panna cotta au matcha avec pâte de haricot azuki

Ravioli Pïnja (品嘉餃子)

Ravioli Pïnja (31bis, rue Nationale) est un minuscule restaurant pékinois en plein XIIIe arrondissement — et donc plutôt dans un territoire dédié aux cuisines du sud de la Chine ou de l'Asie du sud-est.

Contrairement à d'autres établissement asiatiques, la carte n'est pas pléthorique mais se concentre sur quelques valeurs sûres : salades froides, raviolis du nord de la Chine, grandes soupes bien chaudes.

Étant seul et ne pouvant hélas pas partager leurs copieuses portions de raviolis (rien en-dessous de 12 pièces) je me suis contenté d'une soupe aux nouilles étirées et aux raviolis de crevettes — elle-même fort copieuse. Le thé au cédrat que l'on voit sur la photo était offert (uniquement le midi m'a-t-on dit).

Thé et soupe.

L'enseigne, histoire de repérer le minuscule établissement.


Les prix sont raisonnables.

Add :  J'y suis retourné le 6/4/2016 et, n'écoutant que mon courage, j'ai pris une soupe et des raviolis. Le tout végétarien. Et c'était excellent, en particulier le jaune d’œuf qui fondait légèrement dans le bouillon bouillant !





18 November 2015

Wong Heng (旺興)

Wong Heng (1, avenue de Choisy) est une cantine sino-vietnamienne du haut de l'avenue de Choisy qui, pour le coup, a vraiment un look de cantine. Et toujours bondée !

Quand j'écris « sino-vietnamienne », je ne sous-entends pas que la cuisine proposée soit ce mélange gloubiboulguesque de cuisines chinoise et vietnamienne que l'on sert dans les prétendus restaurants chinois de banlieue et de province. Non, ici le terme « sino-vietnamien » est à prendre au sens propre : la minorité chinoise du Vietnam, qui fait partie de la diaspora chinoise et qui a sa propre cuisine. Chez Wong Heng, ce sont tout particulièrement les soupes de nouilles qui sont à l'honneur. Vous pouvez choisir le type de bouillon, sa taille (moyen ou grand), et le type de pâtes qui vous seront servies. Un vrai bonheur pour les amateurs de soupes asiatiques au goût authentique !

13 November 2015

No. 1 Restaurant (一号湘菜馆)

J'ai récemment parlé ici du restaurant hounanais 一號湯館 qui venait de s'installer au n°1 de rue de Budapest. J'y suis retourné un certain nombre de fois, et il avait toujours et encore une enseigne et une carte provisoires.

Eh bien ça y est, le restaurant a son nom définitif : No. 1 Restaurant (一号湘菜馆). Je ne sais pas si le « No. 1 » se réfère au fait que le restaurant se considère déjà comme étant le meilleur de sa rue — qui a pourtant la plus haute concentration d'excellents restaurants chinois de Paris — ou s'il fait référence au fait que le restaurant s'est tout simplement installé au n°1 de la rue, mais en tout cas j'ai trouvé cela un tantinet immodeste !

Quoi qu'il en soit, No. 1 Restaurant a gardé la même carte et la même formule du midi à 8,90 € et a simplement ajouté une seconde formule du midi à 11,90 € avec une soupe en plus.


New World

New World (15, avenue de Choisy) est une cantine classique du haut de l'avenue de Choisy comme il y en a tant en face du centre commercial Massena. La carte présente la sélection habituelle de spécialités chinoises du XIIIe (c'est-à-dire plutôt orientées cuisine cantonaise) avec toutefois un accent particulier mis sur les spécialités sichouanaises et les soupes de riz. Il y a également quelques plats emblématiques du Sud-Est asiatique comme le bœuf Lok Lak, immanquable dans le XIIIe (et servi en quantité très généreuse à en juger par l’assiette de mon voisin de table).



Personnellement j'ai pris un simple mápó dòufu avec du riz blanc. J'étais un peu déçu, il n'était ni meilleur ni moins bon que la moyenne. Il faudra que je repasse...

Edit: Je suis donc repassé et j'ai pris un grand classique, des aubergines en sauce yúxiāng. elles étaient absolument délicieuses, et servies en mode « marmite chauffante », différemment de ce à quoi je suis habitué dans mes restaus de spécialités de Chine du nord !


28 October 2015

Ravioli Nord-Est

Ravioli Chinois Nord-Est est une institution du Belleville chinois où je n'ai encore jamais eu l'occasion de me rendre — ce n'est pas l'envie qui me manquait, avec tous les amis qui m'en ont vanté les mérites. Par chance, ils ont ouvert une antenne simplement appelée Ravioli Nord-Est (115, rue Saint-Denis) à proximité du « segment chinois » de la rue Saint-Denis que je suis en train d'explorer (cf. les épisodes précédents...).

Eh bien, comme son nom l'indique, ce petit restaurant est spécialisé dans les raviolis du nord-est de la Chine, c'est-à-dire les meilleurs. Ils sont servis accompagnés de petites salades froides. Au final, ça rappelle grandement Ji Bai He, les formules à volonté en moins — et donc c'est très bon !

salade liángpí et courgettes crues

raviolis végétariens au tofu

Le midi, menu 9,50 € avec salade + 10 raviolis.

26 October 2015

蜀九香 Fondue 168

Je continue donc mon exploration du « segment chinois » de la rue Saint-Denis. Aujourd'hui, je suis allé déjeuner au restaurant 蜀九香 Fondue 168 (168, rue Saint-Denis). Le restaurant bénéficie d'un décor agréable sur deux étages, avec de grandes tables prévues pour recueillir un immense caquelon à fondue chinoise en leur centre.

À la base, c'est donc un restaurant spécialisé dans les fondues chinoises, voire sichouanaises, mais comme j'étais tout seul je me suis contenté d'un menu du midi (11,50 €) comportant des edamame et des gyōza en entrée (oui, je sais, ça ne fait pas très chinois), suivis d'une bien belle assiette d'aubergines braisées en sauce brune et de riz blanc. Un repas copieux et agréable mais, une fois de plus, quel regret de n'être pas venu en compagnie afin de pouvoir goûter une fondue ou un des gros plats pour plusieurs convives !

aubergines braisées en sauce brune
Note : il semblerait que ce restaurant soit la déclinaison française de la chaîne chinoise Shǔjiǔxiāng : « les Neuf Parfums du Sìchuān » (蜀九香) ! Trop bien ! Après avoir été envahis par les calamiteux fast food américains, serions-nous enfin envahis par des gens civilisés ?

Add - et voilà une photo de la fameuse fondue chinoise :



En fait la fondue se commande « en kit » : la base du bouillon, la ou les sauces supplémentaires, puis tous les aliments à y faire cuire, viandes, légumes, tofu... Attention avant de commander, les quantités sont copieuses !

22 October 2015

La Chine sur la Langue

J'adore Paris. Un instant de distraction, et hop ! un nouveau quartier chinois apparaît. Je me suis rendu compte que la partie de la rue Saint-Denis comprise entre la rue Réaumur, au nord, et la rue Tiquetonne, au sud, était devenue un mini-quartier de restaurants chinois. J'ai du boulot, avant de tous les avoir testés, car il y en a un paquet !

J'ai donc commencé hier soir avec la Chine sur la Langue (163, rue Saint-Denis), un petit restaurant sichouanais partagé entre rez-de-chaussée et étage. La carte est relativement bien fournie, avec quelques concessions aux clients européens, mais avec de vraies de vraies spécialités sichouanaises. Qui dit spécialités sichouanaises, d'ailleurs, dit plats épicés : les plats sont accompagnés d'une indication quant au piment qui va de 0 à 3 piments. J'ai pris une soupe de nouilles aux intestins de porc qui n'avait qu'un seul piment, et c'était déjà bien épicé ! Attention donc si vous avez du mal avec le piment. Pour le reste, ce fut très positif. Équipe aimable, « mamma » chinoise aux fourneaux. On s'en tire entre 8 et 15 euros par personne.



À noter qu'ils proposent également des fondues chinoises et de grands plats à partager.

Phở Bida

Le restaurant vietnamien Phở Bida (36-38, rue Nationale) est une véritable institution dans le XIIIe arrondissement. Le midi, en particulier, il y a toujours une queue pas possible.

J'ai miraculeusement réussi à m'y rendre avec une amie. Nous avons très bien déjeuné (elle : phở, moi : bobun végétarien), en arrosant notre repas de café sữa nóng (café au lait vietnamien, à base de café et de lait concentré sucré). C'est vraiment du très classique vietnamien, « comme au pays ».

Seul regret : une certaine promiscuité avec les voisins, et le manque de plats végétariens (celui que j'ai pris était le seul qui était proposé).

Vietnam in Paris

J’aimerais qu'il y ait davantage de restaurants, à Paris, comme Vietnam in Paris (48 rue de Cléry) !
Pourquoi ? Eh bien :
  • parce que c'est propre et joli (cf. photos)
  • parce qu'ils sont aimables et souriants
  • parce qu'ils ont des plats végétariens et végétaliens — mais pas juste des « légumes » ; non, de la « viande végétale » comme dans les vrais restaurants végétariens en Asie.


rouleaux de printemps végétaliens

curry vert végétalien

Add janvier 2016 :

tofu sauté avec caviar de potimarrons

trois-couleurs


29 September 2015

My Bo Bun

My Bo Bun (22 rue des Pyramides) est une sorte de fast food qui vend de la street food vietnamienne européanisée. J'ai pris un bánh mì et des nems. Le bánh mì était correct mais vraiment très européanisé, les nems étaient bof bof.

Uniquement si vous êtes pressé.

Midi Trio

Midi Trio (324, rue Saint-Martin) est un petit restaurant de spécialités vietnamiennes principalement axé sur les formules à emporter (mais il y a quelques places où l'on peut s'asseoir). Malheureusement j'ai trouvé le plat que j'ai pris plus joli à voir que bon à manger...


14 August 2015

Phở 8

Chronique rapide. Phở 8 (8, avenue de Choisy) est un petit restaurant à phở plutôt calme (ces cantines vietnamiennes peuvent être très bruyantes) et propre. La carte est très brève, ce qui nous change des restaurants asiatiques dont la carte est un bottin, voire trop brève — comme si les propriétaires s'étaient limités à leurs spécialités. Il y a en revanche un bon choix de boissons/desserts frais.

J'ai déjeuné d'une soupe à la chair de crabe et à la tomate (bún riêu), accompagnée d'un trois-couleurs. Rapide, bon et efficace, 12€20 en tout.



07 August 2015

Bambou Vert

Bambou Vert (29 bis, rue Caillaux) est un petit boui-boui vietnamien bien connu dans le quartier pour ses spécialités vietnamiennes très authentiques. L'endroit est pourtant bien exigu, avec seulement 16 places assises (mais il y a la possibilité d'acheter à emporter). La déco est relativement sommaire, et le tissu des chaises aurait bien besoin d'être rafraîchi — mais les toilettes sont propres.

Les spécialités du restaurant sont les phở mais aussi (et surtout !) d'autres soupes différentes et sans doute moins bien connues que les phở.

J'y suis allé déjeuner deux fois presque de suite. Lors de ma première visite, j'ai commandé la soupe de petites nouilles de tapioca au crabe et porc aux crevettes (bánh canh cua). Le goût, mélange de porc et de fruits de mer, m'a rappelé des plats « mar i muntanya » comme en Catalogne ou au Portugal ! Les nouilles de tapioca, qui ressemblent vaguement à des udon, changent agréablement des sempiternelles nouilles de riz des restaurants vietnamiens.
J'ai accompagné cela d'un « trois couleurs » (chè ba màu), très bon, bien bien dense avec de gros morceaux — mais pas aussi bon que celui que j'avais pris chez PHO13.
Pour finir, et comme il faisait décidément très chaud, un café vietnamien au lait glacé (café sữa đá).

Lors ma deuxième visite, j'ai simplement pris une soupe de riz aux tripes de porc (cháo lòng). Il s'agit d'une bouillie de riz avec diverses parties peu nobles de l'animal, avec du citron et des petits beignets salés vietnamiens (quẩy) servis à part (on le les voit pas sur la photo). Très copieux.

Il ne faut pas croire que, parce que c'est un boui-boui, ce restaurant soit particulièrement bon marché ; c'est en fait assez cher (j'en ai eu pour 18 € lors de la première visite, 10 € lors de la seconde). Mais si vous voulez découvrir des spécialités peu présentes habituellement sur les cartes des restaurants vietnamiens de la capitale, ça vaut le coup.





03 August 2015

le Repas du Temps

Une semaine de bonnes découvertes ! Le Repas du Temps (19, rue Joubert), nouveau restaurant sis dans la partie sud du 9me arrondissement, là où les touristes chinois vont se restaurer après leurs courses éreintantes dans les Grands Magasins, est un peu une « eatery » mais malgré cela est propre, décoré avec goût et peu bruyant.

On y retrouve principalement des vapeurs, des nouilles sautées et des soupes généreuses — en fait sa carte ressemble étrangement à celle de Noodle King (les deux restaurants seraient-ils apparentés ?).

Il y a également un vaste choix de plats végétariens. Par exemple, j'ai pris des brioches aux légumes et une soupe aux haricots et au chou mariné.





Une nouvelle cantine est née :-)

Edit: J'y suis déjà retourné plusieurs fois car c'est vraiment très bon. Leur mápó dòufu est une TUERIE.


02 August 2015

Quatre Amis

Je recommande vraiment de tout cœur — ou estomac ? — le restaurant sìchuānais Quatre Amis (那家小馆, 29, rue de Charenton). Non seulement les plats sìchuānais proposés sont délicieux et authentiques, mais en plus ils ne sont pas trop pimentés. Personnellement je n'ai aucun problème avec le piment et j'aime beaucoup les plats épicés, mais mon épouse, par exemple, a un peu du mal et ça m'a fait plaisir de pouvoir partager un bon déjeuner sìchuānais avec quelqu'un qui ne mange pas épicé.

J'ai pris du mápó dòufu, comme je le fais presque toujours dans les restaurants sìchuānais ; mon épouse a pris du porc en lamelles à la sauce yúxiāng, et nous avons pris un plat de bâtonnets d'aubergine sautés à partager en sus. Le mápó dòufu était un peu trop salé mais alors les deux autres plats étaient juste parfaits, absolument délicieux, avec une mention spéciale pour les aubergines qui étaient croustillantes à l'extérieur, moelleuses à l'intérieur, et dont la sauce était absolument sublime. Avec ma femme, nous avons déclaré que c'étaient les meilleures aubergines à Paris, ex-æquo avec celles de l'Art du ravioli !

bâtonnets d'aubergine sautés

mápó dòufu

27 July 2015

Tian Tian Wang

Tian Tian Wang (天天旺, 82, rue Baudricourt) est un petit restaurant sichouanais qui ne paie pas de mine, installé en plein Chinatown du XIIIe arrondissement.

Le restaurant présente des plats sichouanais (donc bien piquants) avec quelques variations que je ne connaissais pas, du genre fruits de mer ou tofu présenté de façons inattendues. Apparemment la spécialité du restaurant ce sont les brochettes d'agneau car au moins 75% des clients commandaient cela. Bon, je n'aime pas les brochettes donc j'ai fait l'impasse et commandé du tofu fermenté au légumes salés, avec du riz blanc.



Très bon mais malheureusement un peu trop copieux et, au bout d'un moment, le goût toujours identique lasse un peu. J'aurais aimé commander davantage de plats, mais plus petits ! Il y aussi les habituelles énormes marmites dont une au lapin qui m'intrigue. Malheureusement tout seul c'est juste pas possible d'essayer ce genre de plat.

01 July 2015

一號湯館

Ça y est, c'est officiel : la rue de Budapest est chinoise. Le dernier petit restaurant portugais qui résistait à l'envahisseur a été remplacé par un restaurant chinois (一號湯館) qui n'a même pas pris la peine de prendre un nom français... 100% chinois !

 一號湯館 (1, rue de Budapest) est un petit restaurant de spécialités du Húnán (province du Sud-Ouest de la Chine) qui vient à peine de s'installer. Sa carte indique d'ailleurs qu'il s'agit de son menu de « préouverture » ; cependant elle est déjà bien garnie.

Je ne sais pas s'il y a beaucoup de restaurants de spécialités hounanaises à Paris ; personnellement c'est le premier que j'aie rencontré et essayé, et je dois reconnaître que c'est une cuisine que je ne connais pas. D'après les quelques sites que j'ai visités en ligne, la cuisine hounanaise est une cuisine à part entière, càd une des « huit cuisines » chinoises. Elle est caractérisée, comme la cuisine sichouanaise, par l'emploi des piments et du bœuf.

Enfin, foin de divagations encyclopédiques, ma fille et moi avons essayé tous les plats que nous ne connaissions pas :

salade de porc tiède

vermicelles de riz tièdes au chou chinois

flan salé


et nous étions très satisfaits de notre choix. C'était très copieux ; avec deux mántou en prime, j'en ai eu pour un peu plus de 25 €. Ce restaurant est déjà une de mes nouvelles références chinoises à Paris !

Note : il y a aussi des menus du midi à 8,80 € proposant riz + salade froide + plat de résistance et qui se présentent de la façon suivante :

riz blanc, salade d'algues, làcháng aux carottes

16 June 2015

Gyoza Bar

La mode est aux gyōza bars et, honnêtement, on ne va pas s'en plaindre. Je n'ai pas encore eu le temps de tester le « vrai » Gyoza Bar dont tout le monde parle mais je suis tombé sur un petit homonyme sis au 24, rue Saint-Lazare qui ma foi était fort sympathique. Tenu par des Chinois, mais ils avaient une machine à fabriquer les gyōza japonaise.

Y a le choix !


C'est un boui-boui avec un gros frigo à gauche, dès qu'on rentre, d'où on peut prendre desserts et salades. Ensuite il y a un gros comptoir réfrigéré avec tous les petits gyōza rangés qui attendent d'être achetés. Il y a plein de sortes différentes, et c'est très clairement indiqué. Il y a notamment un vaste choix de gyōza végétariens. Pour 11 euros on a : 15 gyōza, une salade ou une soupe, et un riz blanc ou un dessert. On peut manger sur place. Seul bémol, parmi les assaisonnements disponibles il y a sauce pimentée, sauce de soja, et mélange maison sauce de soja + vinaigre noir, mais pas vinaigre noir seul.

11 June 2015

Yasubē

Après la semi-déconvenue de mardi dernier, et comme j'avais promis à mon fils un dîner dans un « vrai » restaurant japonais pour son anniversaire, j'ai décidé de bien me renseigner auparavant.

La plupart des blogs et des sites de commentaires en ligne semblaient s'accorder sur la nature génuine de Yasubē [やすべえ] (9, rue Sainte-Anne) ; c'est donc là que j'ai réservé pour le dîner du fiston. Bien m'en a pris, nous étions particulièrement satisfaits de notre soirée.

Le restaurant est ce qu'on appelle un izakaya au Japon, un restaurant sans chichis où on vient boire et manger entre amis, peut-être hasarderai-je un équivalent avec la trattoria en Italie. Bref, Yasubē est un endroit sympathique où l'on se rend pour bien boire et bien manger et non pour s'extasier sur la déco. Le restaurant est sur deux niveaux, un rez-de-chaussée où trône un gril gigantesque où les chefs préparent et grillent les yakitori (brochettes japonaises), et un sous-sol agencé à la japonaise avec quelques tables basses sur tatami. Inutile de vous dire que le rez-de-chaussée est un enfer irrespirable de fumées de gril — À ÉVITER ABSOLUMENT à moins que sentir la brochette grillée ne soit votre conception du bonheur. Le sous-sol est, lui, beaucoup plus sympathique et en plus, comme les signaux de téléphonie mobile ne passent pas vous ne serez pas importunés par les goujats. C'est bien entendu au sous-sol que j'avais réservé notre table.

Les menus ne sont pas très chers (entre 17 et 23 euros) et très copieux, avec un plat de résistance et plusieurs accompagnements. La petite soupe au miso n'a juste RIEN À VOIR avec l'eau de vaisselle qu'on vous refourgue dans les faux restaurants japonais, c'est presque un mini-plat à elle seule. Nous avons pris des menus yakitori, qui sont la spécialité de la maison, et tempura ; très bon point, ces derniers changent tous les jours selon le marché. Ma fille n'a pas pris un menu mais des onigiri et un ton-katsu. Mes tempura étaient accompagnés de raifort frais pilé ; c'était beaucoup plus agréable que du wasabi.

onigiri

ton-katsu

tempura (avec raifort frais pilé)


Bref, un endroit fort recommandable, où l'on peut très bien dîner pour env. 20 euros par personne.

09 June 2015

Kunitoraya 2

Pourquoi est-ce que j'aime tant la cuisine chinoise, me demande-t-on souvent. Eh bien ce que j'aime, c'est principalement la vérité des ingrédients, la variété des préparations, que sais-je encore, mais en fait ce que j'aime avant tout c'est cette absence de frontière entre ce que mange le peuple et ce que mangent les élites, cette passerelle entre street food et gastronomie. C'est ce que j'aime également dans la cuisine italienne et — spéculairement — ce que je n'aime pas dans la cuisine française, où il y a un gouffre entre ce que mangent M. et Mme Tout-le-monde et ce que déguste le gourmet. C'est un peu ce même défaut que je retrouve dans la cuisine japonaise : les plats simples sont tout de même assez gras (fritures) ou à base de sauces pas toujours très fines (l'horrible karē sōsu), alors que la cuisine fine est délicieuse mais... chère !

un cadre lumineux


Ces réflexions-là se bousculaient dans ma tête pendant que j'attendais mon menu du midi à 20 € (le moins cher !) chez Kunitoraya 2 (5, rue Villedo). Le cadre est très beau, très propre, et surtout il n'y a pas ces odeurs de cuisson pénibles qu'il y a souvent dans les restaurants japonais. Il y a deux salles : au rez-de -chaussée une salle plutôt « bistrot », très agréable, cf. photo (piquée ici), et à l'étage une salle blanche immaculée — tout comme les toilettes.

J'ai donc déjeuné d'un menu friture + onigiri + udon du jour. La friture était franchement excellente, moelleuse à souhait à l'intérieur de sa panure croquante. L'onigiri, sorte de sandwich d'algue contenant du riz et du poisson tièdes était copieux et délicieux. En revanche l'udon froid sans aucun accompagnement, juste des pâtes et un bouillon froid, m'a laissé sur ma faim et, pour tout dire, m'a déçu.

onigiri (photo piquée ici)


Bref, c'était bon mais non enthousiasmant, surtout au niveau de la douloureuse. Et c'était le midi — la serveuse m'a prévenu que c'était beaucoup plus cher le soir !
À noter qu'il y a un autre restaurant de la même enseigne au n°1 de la rue, a priori plus accessible au niveau des prix, mais dont le cadre est moins accueillant.