16 June 2015

Gyoza Bar

La mode est aux gyōza bars et, honnêtement, on ne va pas s'en plaindre. Je n'ai pas encore eu le temps de tester le « vrai » Gyoza Bar dont tout le monde parle mais je suis tombé sur un petit homonyme sis au 24, rue Saint-Lazare qui ma foi était fort sympathique. Tenu par des Chinois, mais ils avaient une machine à fabriquer les gyōza japonaise.

Y a le choix !


C'est un boui-boui avec un gros frigo à gauche, dès qu'on rentre, d'où on peut prendre desserts et salades. Ensuite il y a un gros comptoir réfrigéré avec tous les petits gyōza rangés qui attendent d'être achetés. Il y a plein de sortes différentes, et c'est très clairement indiqué. Il y a notamment un vaste choix de gyōza végétariens. Pour 11 euros on a : 15 gyōza, une salade ou une soupe, et un riz blanc ou un dessert. On peut manger sur place. Seul bémol, parmi les assaisonnements disponibles il y a sauce pimentée, sauce de soja, et mélange maison sauce de soja + vinaigre noir, mais pas vinaigre noir seul.

11 June 2015

Yasubē

Après la semi-déconvenue de mardi dernier, et comme j'avais promis à mon fils un dîner dans un « vrai » restaurant japonais pour son anniversaire, j'ai décidé de bien me renseigner auparavant.

La plupart des blogs et des sites de commentaires en ligne semblaient s'accorder sur la nature génuine de Yasubē [やすべえ] (9, rue Sainte-Anne) ; c'est donc là que j'ai réservé pour le dîner du fiston. Bien m'en a pris, nous étions particulièrement satisfaits de notre soirée.

Le restaurant est ce qu'on appelle un izakaya au Japon, un restaurant sans chichis où on vient boire et manger entre amis, peut-être hasarderai-je un équivalent avec la trattoria en Italie. Bref, Yasubē est un endroit sympathique où l'on se rend pour bien boire et bien manger et non pour s'extasier sur la déco. Le restaurant est sur deux niveaux, un rez-de-chaussée où trône un gril gigantesque où les chefs préparent et grillent les yakitori (brochettes japonaises), et un sous-sol agencé à la japonaise avec quelques tables basses sur tatami. Inutile de vous dire que le rez-de-chaussée est un enfer irrespirable de fumées de gril — À ÉVITER ABSOLUMENT à moins que sentir la brochette grillée ne soit votre conception du bonheur. Le sous-sol est, lui, beaucoup plus sympathique et en plus, comme les signaux de téléphonie mobile ne passent pas vous ne serez pas importunés par les goujats. C'est bien entendu au sous-sol que j'avais réservé notre table.

Les menus ne sont pas très chers (entre 17 et 23 euros) et très copieux, avec un plat de résistance et plusieurs accompagnements. La petite soupe au miso n'a juste RIEN À VOIR avec l'eau de vaisselle qu'on vous refourgue dans les faux restaurants japonais, c'est presque un mini-plat à elle seule. Nous avons pris des menus yakitori, qui sont la spécialité de la maison, et tempura ; très bon point, ces derniers changent tous les jours selon le marché. Ma fille n'a pas pris un menu mais des onigiri et un ton-katsu. Mes tempura étaient accompagnés de raifort frais pilé ; c'était beaucoup plus agréable que du wasabi.

onigiri

ton-katsu

tempura (avec raifort frais pilé)


Bref, un endroit fort recommandable, où l'on peut très bien dîner pour env. 20 euros par personne.

09 June 2015

Kunitoraya 2

Pourquoi est-ce que j'aime tant la cuisine chinoise, me demande-t-on souvent. Eh bien ce que j'aime, c'est principalement la vérité des ingrédients, la variété des préparations, que sais-je encore, mais en fait ce que j'aime avant tout c'est cette absence de frontière entre ce que mange le peuple et ce que mangent les élites, cette passerelle entre street food et gastronomie. C'est ce que j'aime également dans la cuisine italienne et — spéculairement — ce que je n'aime pas dans la cuisine française, où il y a un gouffre entre ce que mangent M. et Mme Tout-le-monde et ce que déguste le gourmet. C'est un peu ce même défaut que je retrouve dans la cuisine japonaise : les plats simples sont tout de même assez gras (fritures) ou à base de sauces pas toujours très fines (l'horrible karē sōsu), alors que la cuisine fine est délicieuse mais... chère !

un cadre lumineux


Ces réflexions-là se bousculaient dans ma tête pendant que j'attendais mon menu du midi à 20 € (le moins cher !) chez Kunitoraya 2 (5, rue Villedo). Le cadre est très beau, très propre, et surtout il n'y a pas ces odeurs de cuisson pénibles qu'il y a souvent dans les restaurants japonais. Il y a deux salles : au rez-de -chaussée une salle plutôt « bistrot », très agréable, cf. photo (piquée ici), et à l'étage une salle blanche immaculée — tout comme les toilettes.

J'ai donc déjeuné d'un menu friture + onigiri + udon du jour. La friture était franchement excellente, moelleuse à souhait à l'intérieur de sa panure croquante. L'onigiri, sorte de sandwich d'algue contenant du riz et du poisson tièdes était copieux et délicieux. En revanche l'udon froid sans aucun accompagnement, juste des pâtes et un bouillon froid, m'a laissé sur ma faim et, pour tout dire, m'a déçu.

onigiri (photo piquée ici)


Bref, c'était bon mais non enthousiasmant, surtout au niveau de la douloureuse. Et c'était le midi — la serveuse m'a prévenu que c'était beaucoup plus cher le soir !
À noter qu'il y a un autre restaurant de la même enseigne au n°1 de la rue, a priori plus accessible au niveau des prix, mais dont le cadre est moins accueillant.